Deux belles histoires de chiens

 

 

  Pour illustrer ces histoires, une photo de René, qui nous les a racontées, et de son chien Django, fameux chercheur de truffes.


  La première s'est passée peu de temps après la première guerre mondiale et met en scène le grand-père maternel de René qui portait un amour sans borne au chien qu'il avait ramené  de la guerre.


  La seconde s'est déroulée un peu plus tard et illustre à la fois la fidèlité d'une chienne envers son maître et l'instinct maternel de cette bête.

l'amour du chasseur pour son chien

   Donc le grand-père de René habitait Caminel. Pour ceux qui ne connaissent pas, c'est un hameau de Fajoles réputé pour abriter l'axe du monde et célèbre par sa traditionnelle foire aux ânes et aux melons et qui se tient depuis de nombreuses années chaque 11 août sous les châtaigniers du lieu. 

  

  Mais revenons à notre histoire :

  Ce grand-père était revenu de la guerre sans son index droit, ce qui ne l'empêchait pas de chasser, il actionnait la gâchette avec son majeur. Il avait, nous a précisé le conteur "un darne" qui est un ancien fusil de grande valeur de nos jours, je n'y connais rien mais je fais confiance aux spécialistes qui m'ont renseignée.


  De la guerre il avait ramené un chien, et l'avait entraîné à la chasse mais n'avait jamais réussi à en faire un excellent limier.


  Un dimanche, il part s'adonner à son passe-temps favori, non sans avoir garni ses sabots de paille pour se garder du froid,  son fidèle compagnon à ses côtés. Soudain, il aperçoit un sanglier et tire mais ne tue pas l'animal qui, blessé se sauve poursuivi par le chien et son maître. Le chien, au lieu de poursuivre la bête s'arrête  pour attendre son maître. Le sanglier les distance mais il perd du sang, les voilà donc sur ses traces, le chien, que l'animal sauvage a blessé lui aussi, précédant le grand-père en sabots mais s'arrêtant régulièrement pour attendre le chasseur.


  La journée se passe ainsi mais jamais on ne rattrape l'animal blessé et arrive l'heure où il faut rentrer à Caminel. A ce moment-là, nos deux chasseurs bredouilles se trouvent à Calès c'est à dire à quelques 16 km du point de départ. Le chien est fatigué et mal en point. Qu'à cela ne tienne ! Le maître, fatigué lui aussi par une journée de poursuite, prend son chien dans ses bras et refait tout le chemin à l'envers.

Instinct maternel

  En ce temps-là, à Gramat se tenaient des foires aux bestiaux très fréquentées par les paysans de  toute la région. On y vendait des bœufs de race Salers descendus des monts du Cantal. Un paysan du Mas, un hameau de Loupiac, devait s'y rendre pour acheter une paire de bœufs mais justement ce jour-là, sa chienne, qui avait l'habitude de le suivre partout, était sur le point de mettre bas...

  Avant de partir il prévient sa femme lui recommandant de tenir la bête enfermée dans la grange de la ferme pour qu'elle ne le suive pas et de la surveiller lors de sa mise bas.

 

  Le voilà en route pour Gramat quand tout à coup il entend des jappements derrière lui ; dans un premier temps il ne voit rien et poursuit sa route mais comme les appels continuent, il s'arrête et découvre avec stupeur que sa chienne s'est enfuie de la maison et l'a rejoint. Il n'a d'autre solution que de l'emmener avec lui jusqu'à Gramat.

 

  Là, il avise un aubergiste à qui il raconte son histoire et qui accepte de mettre la chienne à l'abri et de la surveiller au cas où les naissances surviendraient.

  Après avoir acheté ses bœufs, et effectué les démarches qu'il avait à faire à la foire, notre homme retourne à l'auberge où la mise bas a commencé. Il faut pourtant rentrer à Loupiac. L'aubergiste propose de garder la chienne, le maître viendra la chercher le lendemain quand le travail sera terminé.

 

  Voilà donc notre homme qui rentre à la maison fier de ses achats mais au regret de laisser sa fidèle compagne à Gramat.

  En arrivant au Mas, il met ses bœufs dans la grange et fatigué rentre se mettre au lit non sans avoir raconté son aventure à sa femme.

 

  Le lendemain-matin quand il entre dans la grange, il entend des pleurs et découvre un chiot couché dans la paille : "Aurait-elle commencé à mettre bas avant de me rejoindre" pense-t-il ? mais cette éventualité lui semble peu probable et en effet pendant la journée d'autres chiots rejoignent leur frère dans la paille et le soir, la mère épuisée, se couche enfin auprès de sa nichée qu'elle a ramenée de Gramat à Loupiac en faisant des allers-retours entre les deux villages.

30km, c'est la distance qu'il faut parcourir de nos jours pour se rendre de Loupiac à Gramat. Même si on n'empruntait pas les départementales à cette époque et si l'on peut réduire de quelques km ce trajet, cela n'enlève rien au mérite de cette chienne attachée à son maître, à son foyer et à ses petits.

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